Historique de l'église

Galerie

LE CONSEIL DE FABRIQUE DE L’EGLISE SAINT MICHEL

FETE PATRONALE ET RENCONTRE DES CHORALES


LE DIMANCHE 30 SEPTEMBRE 2018

MESSE A 10H00 A L’ EGLISE  DE RHINAU

SUIVI A 12H00 DU REPAS A LA SALLE POLYVALENTE 
(Uniquement sur Réservation)

MENU
Choucroute Royale
Assiette de fromage
Buche glacée
(Hors boisson)

Menu Enfants :
Emincé de volaille avec des knepfles

Au tarif de 19 euros pour les adultes et 11 euros pour les enfants de moins de 12 ans

Réservation : Presbytère de Rhinau au 03 88 74 60 63


M………………………………………………………………………………..réserve

Nombre de repas à 19 euros : ………………..€

Nombre de repas à 11 euros : ………………..€

                                     Total : ………………€
Talon à retourner avant 23 septembre 2018 accompagné du règlement au Presbytère de Rhinau (pour les règlements par chèque, merci de le mettre l’ordre au conseil de fabrique de Rhinau).




Le 26 septembre 2010, la paroisse Saint Michel de RHINAU a fêté le cinquantième anniversaire de la consécration de son église. Nous aimerions partager avec la Communauté de Paroisse Saint Jean-Baptiste quelques rappels historiques : destruction, reconstruction, consécration de notre église. Le curé Richard BUSSER avait publié dans les bulletins paroissiaux des années 80 un énorme travail de recherche sur ce sujet.
Nous en reprenons les extraits les plus marquants. Leur publication dans le bulletin actuel nous permettra de vivre avec la Communauté de Paroisses « la montée » vers ce cinquantième anniversaire.

Libéré le 5 décembre 1944, RHINAU se trouva exposé aux bombardements de l'artillerie allemande, installée outre-Rhin. Le 10 décembre, un dimanche matin, les habitants furent les témoins impuissants de la destruction systématique du clocher qui s'écroula, entraînant la chute des cloches qui s'écrasèrent au sol. Un nouvel exode commença pour les familles. Le 21 décembre, la dernière vision des partants fut l'église qui brûlait comme une torche. A leur retour (avril-mai), la nef était en ruine et il fallut se résoudre à démolir ce qui en subsistait. Seul le chœur restait debout.
(Il abrite aujourd'hui le monument aux morts).

Dès 1945, le MRU (Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme) mit en place un plan d'urbanisme et de reconstruction.
En novembre 1947, c'est un jeune prêtre de 34 ans, l'abbé François DEYBER qui fut nommé curé de la paroisse. Il partagera avec la commune la lourde charge de la reconstruction de l'église. Elle prendra 13 ans.

Ce n'est que le 11 décembre 1955 que la paroisse put célébrer dignement la pose de la pierre angulaire. Monseigneur WEBER, évêque de Strasbourg, présida solennellement à la bénédiction et à la pose de la première pierre de la nouvelle église. Elle se trouve au coin façade/ rue de l'Hôtel de Ville. Elle porte une inscription: "Sur cette pierre posée en l'An de Grâce 1955, l'église du Bienheureux Michel, Archange, sera construite."

Dans le creux de la pierre on déposa entre autre, un parchemin qui se termine ainsi: "Que le Saint Patron de cette Paroisse protège ceux qui se sont confiés à lui, affermisse la foi, éloigne les fléaux de la guerre et sauvegarde la paix...Que ce monument transmette le souvenir de nos frères victimes de la barbarie de deux récentes guerres et témoigne de l'espérance et du travail de ceux qui leur ont survécu..."

Reconstruction de l’église Saint Michel : les années 1957-58-59

Fin 1957, le gros œuvre prenait forme, quand un événement unique dans la carrière de tous les architectes se produisit: la Commune disposait de fonds supplémentaires! Le plan, conçu à l’origine dans la limite des dommages de guerre, pouvait être revu et corrigé. Une somme était disponible pour les vitraux, les portes, le revêtement du sol et l’aménagement intérieur. Les travaux se poursuivent donc pendant les années 1958 et 1959.

Nouvelle étape : le 15 août 1959, la bénédiction des cloches

Jeudi 13 août : arrivée des cloches.

-- Le Bourdon (1 670 kg) est dédié à Notre-Dame. Il a été payé par souscription auprès des paroissiens.
Parrains et marraines : tous les pères et toutes les mères de famille de la paroisse.
-- La deuxième (875 kg) est dédiée à Saint Michel.
Parrains et marraines: tous les jeunes gens et toutes les jeunes filles de la paroisse.
-- La troisième (550 kg) est dédiée à Saint Joseph.
Parrains et marraines: les enfants de la Profession de foi de 1959. Ils sont nés en 1945, l’année tragique pour Rhinau.
-- La quatrième (380 kg) est dédiée à Saint Amand et Sainte Brigitte.
Parrains et marraines: les enfants de la Première Communion de 1959. Ils sont nés en 1950, année du premier coup de pioche, symbolisant l’ouverture des travaux de reconstruction.

Le jeudi 13 août au soir, la population accueille les cloches au « pont de Boofzheim » et c’est en procession qu’elles gagnent la place de l’église. Toutes les rues sont pavoisées. Un vibrant « Grosser Gott… » et un grandiose feu d’artifice viennent clôturer la soirée.
Le vendredi 14 août est réservé aux préparatifs, notamment la suspension des cloches sur les tréteaux.
Le samedi 15 août, les cérémonies commencent par les Vêpres chantées dans l’église provisoire (l’actuelle salle Jeanne d’Arc). Elles sont suivies par la procession à la Sainte Vierge qui se rend place de l’église.

C’est Mgr Billing qui préside aux cérémonies de la bénédiction. Finalement, une pluie de dragées (750 kg!) qui se déverse sur la place depuis les fenêtres de l’Hôtel de Ville et depuis le balcon qui se trouve au-dessus de l’actuelle Coop.
Mais ce n’est que le 14 et 15 décembre que les cloches sont montées dans le campanile.

Dimanche 4 octobre 1959 : premier office dans la nouvelle église

La paroisse fête Saint Michel en ce 4 octobre. C’est en procession que les fidèles accompagnent le Saint Sacrement, de l’église provisoire à l’église reconstruite. Les cloches ne sont pas encore montées et donc ne sonnent pas encore. L’aménagement intérieur est loin d’être achevé. L’autel est provisoire, il n’y a pas d’orgue, pas d’ambon ni de bancs. Mais on est « chez soi ! ».
Les cloches sont montées les 14 et 15 décembre et après les essais, carillonnent longuement pour appeler les fidèles à la Messe de Minuit. C’est avec une profonde émotion, dans une église comble, que le curé, François Deyber entonne le Te Deum.

24-25 septembre 1960 : dédicace et consécration de l’église St Michel de RHINAU

Sept années d’études, de démarches, de discussions et de travaux ont donc été nécessaires pour parvenir enfin à ce « jour d’allégresse et de joie ».

C’est Mgr Léon-Arthur ELCHINGER, évêque coadjuteur de Mgr Weber qui présida aux cérémonies de dédicace et de consécration. Cette consécration s’est encore déroulée selon le rituel d’avant le Concile Vatican II. A cause de la longueur du rituel, les cérémonies commencèrent la veille, samedi 24 septembre, qui était un jour de pénitence et de jeûne obligatoire pour les fidèles de la paroisse et pour l’évêque consécrateur.

Un groupe de vingt séminaristes, logés et nourris chez l’habitant, étaient venus de Strasbourg, pour assurer le chant grégorien et participer aux rites particuliers d’une consécration.

Les cérémonies du samedi soir, présidées par Mgr BILLING, ont commencé par l’accueil des Saintes Reliques à l’entrée du village: St Agathon et Ste Perpétue. Transportées en procession dans le chœur de l’ancienne église, elles y ont été vénérées toute la nuit par les fidèles, se succédant jusqu’à la messe de 6 h, du dimanche matin.

Dimanche 25 septembre: tout RHINAU est en habits de fête, les maisons et les rues sont pavoisées. Dès 8 h 30, Mgr ELCHINGER commence la seconde partie des cérémonies: bénédiction interne et externe de l’église, transport en procession des reliques jusqu’à l’autel où elles seront scellées par le consécrateur, assisté par F. OBERLE, maître-maçon. L’apogée de la cérémonie sera la consécration de l’autel, suivie de la messe pontificale.

M. le curé DEYBER avait invité ses prédécesseurs encore vivants, tous les curés des paroisses voisines, les curés de Kappel et de Rust. Etaient conviés les autorités civiles de l’arrondissement et de la commune, les architectes et les différents corps de métiers qui avaient œuvré sur le chantier.

Dans l’après-midi, une fête populaire rassemblait les Rhinois sous les platanes de la Place Jehl. Enfin, la nuit tombée, sur le parvis de l’église et selon la vieille tradition du Moyen-âge, le groupe théâtral local interprétait la pièce « JEDERMANN » , pièce traduite en alsacien par le curé François DEYBER.

Cinquante ans ont passé ! Que ce jour anniversaire soit à nouveau un « jour d’allégresse et de joie ! » Nos pensées vont aussi à tous les acteurs de cette construction, à tous ceux qui ont été les témoins de cette fête et qui nous ont quittés entre-temps.

Monsieur le curé DEYBER parle de son église

Peintre, musicien, metteur en scène, l’abbé François DEYBER était aussi un bâtisseur. Après avoir consacré toute son énergie à accompagner la construction de l’église de Rhinau, il a quitté la paroisse en 1965 pour le Sundgau. A Feldbach, sa nouvelle paroisse, il s’est investi avec passion à la restauration de l’église , ce joyau de l’art roman.

Il avait un profond respect du matériau. Il savait trouver la beauté dans le béton, le marbre ou le grès, à condition de laisser le matériau dans sa pureté, sans ajouts inutiles car pour lui tout matériau est noble.

Quand il parlait de l’église de Rhinau, il était intarissable. Il expliquait, commentait, justifiait les grandes lignes architecturales de cette période d’après guerre et les points forts de cette construction. Nous étions des enfants à l’époque, mais ses paroles ont marqué profondément nos jeunes esprits. Essayons de retenir trois aspects de notre église vus à travers la pensée de l’abbé DEYBER.

Les piliers d’abord, au nombre de douze comme les douze apôtres, piliers de l’Eglise. « Vous verrez » disait-il, « plus tard beaucoup de visiteurs n’aimeront pas ces piliers coulés dans le béton, pire, on y voit les traces du coffrage ! » Alors il nous rappelait que si une église est construite pour la gloire de Dieu, elle est d’abord l’œuvre de l’homme. « Les marques du coffrage sont les marques de la noblesse du travail de l’homme. Donc inutile de vouloir camoufler cette noblesse par un enduit quelconque ! »

Puis il attirait notre attention sur le mur du chœur. Composé de moellons taillés dans le grès rose des Vosges, ce mur se dresse vers le ciel. Tout en verticalité, il s’orne d’un Christ en croix qui capte tous les regards. L’abbé DEYBER insistait sur la symbolique de cette construction de pierre: ce mur, c’est l’Eglise qui monte vers le Ciel, qui monte vers Dieu. « Alors choisissez une pierre de ce mur; cette pierre c’est vous, membre de cette Eglise ! »

Enfin il nous désignait l’autel, ce bloc de marbre blanc, veiné de noir. « Et voilà le socle de notre foi. L’autel, c’est le Christ. C’est Lui qui nous rassemble. Mais ce socle est aussi une Table où le Christ se donne dans l’Eucharistie.»

Puissions nous voir l’église de Rhinau à travers les yeux de Monsieur le curé DEYBER. Redécouvrons dans le dépouillement de l’architecture d’une église moderne la richesse et la profondeur de son message de foi.

La ville de RHINAU

Population : 2613 habitants
Saint Patron : St Michel

RHINAU tire son nom du Rhin. RHINAU est mentionné pour la première fois dans une charte de l’Empereur Lothaire en 845 par laquelle ce dernier faisait donation de douze domaines, dont RYNO, à l’abbaye St Étienne de Strasbourg.

Au début du XVIème siècle, la cité est ravagée par le Rhin. Elle est rebâtie en 1519 : l’église St Michel, de style gothique, est construite la même année. En 1862, suite à une série de noyades causées par le Rhin tumultueux, RHINAU se place sous la protection de la Vierge avec érection d’une très belle colonne toujours en place aux bords du Rhin.

Très peu touchée par la Grande Guerre, la ville souffrira énormément durant la seconde guerre mondiale, guerre qui entraîne l’évacuation de sa population vers la Dordogne de septembre 1939 à août 1940, d’où le jumelage avec BEAUMONT-DU-PÉRIGORD. Le bombardement détruira tout le centre-ville notamment l’église dont il ne subsiste aujourd’hui que le chœur classé monument historique et qui abrite le monument aux morts.

L’église actuelle, dont les travaux commencèrent en 1955, fut consacrée en 1960 par Mgr Elchinger.

L'originalité exceptionnelle de RHINAU réside dans le fait que son ban s'étend à la fois sur les territoires français et allemands à raison respectivement de 1735 ha et 997 ha, depuis 1542.

La présence d’un bac automoteur transfrontalier fait de RHINAU la porte d’entrée par excellence de la Communauté de Communes du Rhin.

A proximité immédiate du village, deux réserves naturelles, celle de l’île de RHINAU et celle du Taubergiessen, s’étendent entre le vieux Rhin canalisé par l’ingénieur Tulla et le Grand Canal d’Alsace.